La secrétaire d'Etat à l'Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet a dit éprouver dimanche une "grande solidarité" avec Chantal Jouanno qui lui a succédé à l'Ecologie et qui vient d'être tancée par le président Nicolas Sarkozy pour avoir critiqué l'abandon de la taxe carbone.
Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon ont cette semaine vivement rappelé à l'ordre Chantal Jouanno qui s'était déclarée "désespérée" après l'annonce d'un report sine die de la taxe carbone, dont la mise en place devait avoir lieu le 1er juillet prochain.
NKM recadrée en 2008
"Je vis une grande solidarité avec Chantal parce que j'ai connu ce genre de situation au moment des OGM" (organismes génétiquement modifiés), a expliqué l'ex-secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Nathalie Kosciusko-Morizet avait elle-même été "recadrée" en 2008 par François Fillon à la suite d'un débat parlementaire sur les OGM. Elle avait dénoncé "un concours de lâcheté et d'inélégance entre Jean-François Copé (...) et Jean-Louis Borloo, qui se contente d'assurer le minimum". Et avait dû faire ses excuses par la suite.
"L'écologie c'est souvent comme ça. On essaie de faire en sorte que ce soit consensuel. Au Grenelle de l'environnement on a fait le maximum pour que ce soit consensuel. Et il y a un moment où ça devient conflictuel parce que l'écologie ça heurte des intérêts, ça heurte des habitudes", a dit Nathalie Kosciusko-Morizet.
Réaffirmant que le projet de taxe carbone "n'avait pas forcément été bien présenté", elle a vanté un bilan du gouvernement "solide" en matière d'écologie et s'est dite convaincue du "besoin de fiscalité environnementale". "Je continue à y croire", a-t-elle ajouté