Philippe Poutou, désigné samedi candidat du Nouveau parti anticapitaliste à la présidentielle, a estimé dimanche, lors de sa première conférence de presse de candidat en clôture de la conférence nationale du parti, qu'être un ouvrier dans la campagne lui permettrait de "dénoncer l'usurpation du Front national qui se présente comme le premier parti ouvrier de France".
Car "la classe ouvrière n'est pas du côté de l'extrême droite", a-t-il affirmé, souhaitant une campagne "anti-Le Pen, antiraciste, pour la régularisation de tous les sans papiers" face aux "idées pourries" d'un FN dont le programme économique est, selon lui, "très proche de celui du Medef".
Interrogé sur la difficulté de mener une campagne "collective" alors que le NPA est en désaccord tactique sur le rassemblement avec le reste de la gauche radicale, Philippe Poutou a reconnu que son parti était "en situation de crise". Mais l'ex-candidat du NPA aux régionales en Aquitaine "espère" que les "tensions" vont "petit à petit retomber" pour "mener campagne ensemble". Sur sa campagne, "on ne va pas faire croire qu'on a trouvé le super candidat, on compte sur une équipe", a-t-il souligné, reconnaissant que le retrait d'Olivier Besancenot "nous complique un peu la vie".