Philippe Poutou, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, a estimé mercredi sur RMC que face à "un système de dingue", la solution passe par "des luttes sociales".
"Les Etats se sont endettés à une époque où ils faisaient des cadeaux fiscaux", a estimé Philippe Poutou, ouvrier à l'usine Ford de Blanquefort en Gironde et candidat désigné par le NPA en juin, alors qu'il était interrogé sur la crise de la dette. "Les grosses entreprises paient de moins en moins, les riches paient de moins en moins, du coup l'Etat s'endette, on emprunte aux banques, on refile (à celles-ci) du pognon, et après on paie (la dette) en réduisant les budgets sociaux", a poursuivi celui qui se définit comme "révolutionnaire". "Et après, c'est les attaques contre le service public, c'est ce qui se passe au Samu social, il n'y a plus d'argent pour aider les gens (...) et c'est une société qui se dégrade profondément", a-t-il déploré.
Face à "ce monde-là qu'on a envie de dénoncer (...), ce qui se passe en Grèce, au Maghreb, en Espagne, les luttes sociales, c'est ça l'issue !", a-t-il lancé, appelant à ce "qu'à un moment donné, des millions de gens se battent". "Depuis 20 ans, on nous explique qu'il faut privatiser, qu'il faut baisser les salaires, qu'il faut supprimer les emplois, mais on s'aperçoit que ça aggrave toujours plus la situation", a t-il estimé. Et de conclure: "C'est donc l'inverse qu'il faut faire! (...) C'est parce qu'on embauchera, c'est parce qu'on augmentera les salaires, c'est parce qu'on développera les services publics que la société fonctionnera mieux!".