Depuis les attentats d'il y a 12 jours, Najat Vallaud-Belkacem est en première ligne. Le rôle de l’école dans la lutte contre le radicalisme est remis en question. Et selon les informations d'Europe1, l'exécutif va encadrer de près sa jeune ministre de l’Éducation. "Ce n'est pas une mise sous tutelle mais le président va la soutenir", résume un conseiller élyséen.
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Un déplacement avec Hollande bientôt. Tout doit en effet être fait pour que Najat Vallaud-Belkacem ne devienne pas le maillon faible du gouvernement. Jeudi, lors des vœux de François Hollande à l’Éducation, le chef de l’État va lui témoigner de manière très claire son soutien. Ses équipes sont d'ailleurs en train d'organiser un déplacement dans un établissement de la région parisienne.
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Et pour cause : la ministre est dans le viseur de l'opposition. A l'Assemblée, "elle est une cible" assure un élu socialiste, qui s'inquiète : "elle est très jeune, elle va être très exposée. C'est Manuel Valls qui va devenir ministre de l’Éducation nationale".
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Valls valorise et recadre. Le Premier ministre a même déjà pris les devants. Devant ses visiteurs, certes, il cite dès qu'il le peut sa ministre de l’Éducation. Il la valorise et l'associe aux prises de décision. Mais la semaine dernière, c'est lui qui a pris les choses en main pour demander aux recteurs de ne pas minimiser les cas de minute de silence perturbée. Ce qu'avait donné l'impression de faire la ministre : sa première réaction avait été de dire que les choses s'étaient plutôt bien passées dans les établissements scolaires.
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Mais Najat Vallaud-Belkacem sait gérer la pression. Elle continue de garder son calme et à parler avec conviction. Mais dans ce moment de tension, il y a une telle attente sur l’école que l'exécutif a trouvé bon de la couver davantage.