Manuel Valls était l'invité de Maxime Switek et Antonin André, mardi sur Europe 1. Le Premier ministre a appelé à la "vigilance" et au "sang-froid", après les agressions survenues à Joué-lès-Tours, Dijon et Nantes depuis samedi. "Ce sont chacun dans leur singularité des évènements graves et préoccupants. Et même s'il n'y a pas un lien entre ces évènements, je peux comprendre et je comprends la préoccupation de nos concitoyens face à ces images choquantes, à la douleur des victimes", a déclaré Manuel Valls. "Des inquiétudes vives et légitimes se manifestent et face à ces évènements, il appartient au gouvernement de faire preuve de solidarité".
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"Continuer à vivre tranquillement". "Dans les moments difficiles, la France a besoin de rassemblement et d'unité nationale", a jugé Manuel Valls, rappelant que "nous faisons face à une menace terroriste". "Et en même temps, il faut distinguer chaque évènement, sans rien minimiser ne jamais se précipiter pour qualifier tel ou tel acte". Manuel Valls n'a pas annoncé de renforcement des forces de sécurité à ce stade. Pour le locataire de Matignon, "la meilleure réponse, c'est de continuer à vivre tranquillement, avec bien sûr la nécessaire vigilance".
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"Nous ne minimisons pas". Accusé par le Front national de minimiser les agressions survenues ces trois derniers jours, Manuel Valls a riposté. "Je ne vais pas m'abaisser à polémiquer avec ceux qui veulent diviser", a-t-il lancé. "Nous ne minimisons pas", a assuré le Premier ministre, qui dit vouloir "rassurer, comprendre ce qui s'est passé, et apporter la bonne réponse, la réponse la plus efficace possible". A la demande de François Hollande, Manuel Valls présidera mardi matin à Matignon une "réunion interministérielle" afin de "mobiliser les services de l'Etat", a annoncé l'entourage du chef de l'Etat.
"Pas de risque zéro". Face au risque terroriste, "une menace d'une ampleur jamais inégalée", a insisté Manuel Valls, "il faut faire preuve de vigilance, il faut agir, c'est ce que nous faisons avec la plus grande fermeté". "Il n'y a bien sûr pas de risque zéro, mais nous agissons avec une très grande détermination", a poursuivi le Premier ministre. "Les Français sont un peuple mûr, et nous ne pouvons pas offrir la victoire de la peur à ceux qui veulent fragiliser la démocratie".
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