Première présidentielle et premières difficultés pour Nathalie Arthaud. Si la candidate a rapidement été acceptée par ses camarades de Lutte ouvrière, elle reste encore méconnue du grand public et va devoir s’affirmer si elle veut avoir une chance de faire aussi bien qu’Arlette Laguiller en 1995 et 2002. L’ancienne porte-parole avait alors dépassé les 5% au premier tour.
SES DEBUTS
Nathalie Arthaud milite pour Lutte ouvrière depuis 1988. Elle est élue porte-parole de la région Rhône-Alpes en 2005 et assume son premier mandat de conseillère régionale de Vaulx-en-Velin à partir de 2007. La même année, à l’occasion de l’élection présidentielle, elle devient la porte-parole d’Arlette Laguiller. « Comme ça reste un petit parti, quand on s’investit et qu’on se rend disponible, on prend rapidement des responsabilités » avait affirmé la jeune femme au site internet Lyonmag.com. En 2008, elle succède à Arlette Laguiller. A l’époque encore très méconnue, l’héritière de l’emblématique porte-parole commence pourtant à faire parler d’elle. France 2 lui consacre son premier portrait télévisé en 2008.
SON MENTOR
Nathalie Arthaud ne peut pas avoir d’autre mentor qu’Arlette Laguiller, première femme à s’être présentée à une élection présidentielle en 1974, devenue le visage et la voix de Lutte ouvrière.
"Je mettrai mes pas dans les siens", avait-elle assuré lors de la conférence de presse annonçant sa candidature, en décembre 2010. "Si l’on entend la voix d’Arlette dans mes discours, je serais satisfaite", ajoutait-elle auprès d’Europe1.fr en septembre 2011. "Si on l'a choisie, c'est qu'elle en a les capacités. Elle est la meilleure représentante des militantes de LO", assure quant à elle Arlette Laguiller. "J'essaie de lui faire partager l'expérience de mes six campagnes présidentielles. Mais la campagne de LO reste une campagne collective".
SON HEURE DE GLOIRE
L’annonce de sa candidature le 6 décembre 2010 fait figure de véritable passage de témoin avec Arlette Laguiller. Deux ans après avoir remplacé la porte-parole de Lutte ouvrière, la désormais candidate est mieux préparée à faire face au rythme d’une campagne. En outre, à gauche, elle a été la première à se lancer, quand d’autres étaient encore prisonniers des logiques d’appareil et des tergiversations.
SON PIRE MOMENT
Difficile pour la candidate de passer après Arlette Laguiller. Certaines personnes n’ont jamais entendu parler d’elle, d’autres ne connaissent même pas le parti qu’elle représente.
Une inconnue nommée Nathalie Arthaudpar LCP"Ce sont les médias qui font les invitations, qui choisissent qui ils invitent, quand et avec qui… et aussi quand ils annulent une invitationé, justifie-t-elle sur son site Internet. Et malgré les règles imposées par le CSA lors de la campagne, la jeune femme sait qu’elle aura du mal à se faire entendre. "Cela ne pèsera pas lourd face au matraquage médiatique en faveur du point de vue des possédants". Mais Nathalie Arthaud ne s’inquiète pas : "Il s’agit de ma première campagne, c’est normal que je ne sois pas très connue", avait-elle affirmé lors d’une interview au JDD en janvier 2012.
SON GIMMICK
En digne héritière d’Arlette Laguiller, elle continue à marteler le célèbre « Travailleurs, Travailleuses».
SON CHEVAL DE BATAILLE
Elle mise sur la lutte et la défense des travailleurs ouvriers. Pour cela, elle s’oppose principalement au capitalisme responsable, selon elle, de la crise économique actuelle.