Le mois d’août s’annonce très sécuritaire. Après le discours musclé de Nicolas Sarkozy, le gouvernement reste sur l'offensive, conforté par des sondages favorables. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, en déplacement à Perpignan samedi, a ainsi annoncé qu'il présenterait avant la fin du mois des "propositions de mise en œuvre juridique" sur la déchéance de la nationalité.
"Je ferai des propositions d'ici à la fin du mois au président de la République pour la mise en oeuvre juridique de la mesure de déchéance de la nationalité contre les auteurs d'homicides de dépositaires de l'autorité publique, de polygamie et d'excision", a-t-il déclaré.
Le cas Lies Hebbadj le conforte
La mise en examen, dimanche après-midi, de Lies Hebbadj pour viols aggravés a conforté le ministre de l'Intérieur dans son discours. "A la suite de la mise en examen de Lies Hebbadj pour viol aggravé et soupçonné en outre de polygamie de fait, de travail dissimulé et de fraudes aux prestations familiales et sociales", le ministre, dans un communiqué, "rappelle qu'il a toujours considéré ce dossier comme un cas de société plus qu'un fait divers".
Eric Besson nuance
Cette nouvelle annonce intervient alors que son collègue de l'Immigration, Eric Besson, tente de calmer le jeu afin d’éviter tout dérapage excessif sur les terres de l’extrême-droite. Dans un entretien accordée au Figaro, ce dernier parle d'un processus "complexe" et revendique un "droit à la nuance".
"Tous les jeunes étrangers ou Français d'origine étrangère ne sont pas, loin s'en faut, des délinquants, et la France est aussi riche de ses entrepreneurs, chercheurs, artistes, sportifs issus de l'immigration, symboles d'une intégration réussie", a-t-il ainsi affirmé.