Comment éviter la pagaille de la semaine dernière ? Alors que de nouvelles chutes de neige sont attendues à partir du milieu de la semaine dans plusieurs régions françaises, François Fillon réunit mardi matin à Matignon ses ministres pour mieux définir les mesures à prendre lors de fortes intempéries. Objectif : anticiper.
Des méthodes à améliorer
"On peut améliorer la coordination", a reconnu Nathalie Kosciusko-Morizet, lundi sur Europe 1. "Avec les moyens existants, on peut être plus efficaces dans l’enchaînement des décisions", a ajouté la ministre de l’Environnement.
"Dans les retours d’expériences que l’on a fait. Ce n’est pas un problème d’équipements. Là où l’on aurait pu être un peu meilleur c’est sur le moment où l’on a arrêté la circulation des poids lourds. On aurait pu le faire plus tôt", a également admis la ministre revenant sur la pagaille de la semaine dernière, quand de fortes chutes de neige survenues sur l'Ile-de-France avaient fortement perturbé les transports. Plusieurs milliers de personnes s’étaient alors retrouvées bloquées sur les routes, sur leur lieu de travail ou dans les aéroports.
"Le problème c’est qu’on a banalisé les alertes météo"
"Le problème c’est également qu’on a banalisé les alertes météo. Il y a trop de Français quand ils entendent 'alerte orange' dans leur département, ils ne se sentent pas concernés (…). Il faut que nous soyons plus précis dans les conseils que l'on donne", a expliqué Nathalie Kosicusko-Morizet.
"Si les intempéries neigeuses sont aussi intenses que mercredi dernier et concentrées sur un après-midi, il y aura de nouveau des problèmes", a d'ores déjà prévenu le secrétaire d'Etat aux transports Thierry Mariani dans les colonnes du Parisien, en insistant sur le fait que cet épisode intervient en pleine période de départs en vacances de Noël.
Les préfets mobilisés
"Nous nous attendons à une semaine particulièrement délicate", a-t-il ajouté, en appelant les automobilistes "à la prudence" et en encourageant les usagers à prendre les transports en commun.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a quant à lui demandé aux préfets de se mettre en état "de vigilance toute particulière".