Christian Estrosi n’est pas peu fier de son contre-meeting. Dimanche, le maire de Nice organisait dans sa ville la rentrée la fédération UMP des Alpes-Maritimes, avec comme objectif affiché de concurrencer les "Journées d'été de Marine Le Pen" qui se sont déroulées, au même moment, dans la même ville.
"Ne laissons pas le FN tromper les Français"
"Comme Marine Le Pen à choisi Nice pour faire sa rentrée politique, chacun pourra mesurer de quel côté se situera la mobilisation", avait ainsi promis Christian Estrosi qui attendait 3.000 personnes au rassemblement de sa fédération. Finalement, 1.500 militants auront fait le déplacement pour écouter les ministres de l'Ecologie et du Travail, Nathalie Kosciusco-Morizet et Xavier Bertrand et le patron de l’UMP Jean-François Copé.
Il faut "se méfier de ceux qui se drapent dans les étendards bleu blanc rouge mais qui ont toujours choisi la politique du pire", a d’abord mis en garde Jean-François Copé. Ils voient "dans chaque tourment un argument de plus pour vendre de l'angoisse et dénoncer des boucs émissaires". En 2012, "ne laissons pas le FN tromper les Français et faire gagner la gauche comme en 1997", a-t-il insisté, alors que 800 mètres plus loin, Marine Le Pen et son père tenaient leurs université d’été au palais des congrès.
Le FN parade
"S'ils sont là, c'est parce qu'ils ont peur de nous", a ironisé, de son côté, Marine Le Pen, estimant que l'initiative de Christian Estrosi démontre l'état de "panique" d’une majorité, qui redoute que le FN ne barre l'accès du second tour de la présidentielle à Nicolas Sarkozy.
"Estrosi, par cette manoeuvre, tente de siphonner nos sympathisants, c'est mesquin", a déclaré Bruno Ligonie, secrétaire départemental adjoint du FN, rappelant que son parti a obtenu 49% des voix aux cantonales de mars dernier, menaçant directement les amis de Christian Estrosi dans la perspective des prochaines législatives.