A quelques semaines des élections départementales, Nicolas Sarkozy a été clair, jeudi matin sur Europe 1. "Tout responsable UMP qui conclura un accord avec le FN sera immédiatement exclu", a affirmé le président de l'UMP au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Une phrase raillée par le secrétaire général du Front national, Nicolas Bay, invité d'Europe Midi le même jour. "Ses propos de ce matin traduisent une certaine panique, il est très inquiet", a-t-il assuré, ajoutant plus tard : "Nicolas Sarkozy est obsédé par le Front national". L'eurodéputé a cité à l'appui de ses propos le résultat de l'élection partielle du Doubs : "plus de la moitié des électeurs UMP ont voté Front national".
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Sarkozy "a raté son retour, c'est une évidence". "On se moque bien de savoir ce que Nicolas Sarkozy, à titre personnel, ferait ou pas. On voit surtout dans son attitude que la seule fermeté dont il est encore capable, c'est contre le Front national, pas contre l'islamisme par exemple", a poursuivi Nicolas Bay, pour qui l'ex-chef de l'Etat "a raté son retour, c'est une évidence".
Des accords au second tour dans certains cas. Dans l'entre-deux-tours des élections départementales, le Front national pourrait-il être amené à s'allier localement à des candidats UMP pour battre la gauche ? Oui, dans certains cas, a répondu Nicolas Bay. "S'il y a des élus qui sont d'accord sur un certain nombre de points que nous considérons comme fondamentaux - baisse de la fiscalité, refus du communautarisme, maintien des services publics locaux - alors on pourra éventuellement participer à des accords", a expliqué le secrétaire général du FN.