"Sarkozy veut comprendre". La scène est un peu surréaliste. A peine avait-il posé son sac, de retour d'un voyage en Israël, que Nicolas Sarkozy a allumé la télévision, lundi après-midi, pour suivre en direct la toute fin de la conférence de presse donnée par l'avocat de Bygmalion. Dixit ses proches, l'ancien président a découvert "consterné" la charge de Me Maisonneuve, qui a affirmé que des "fausses factures" avaient été établies lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. L'ancien président "veut comprendre" désormais, toujours selon son entourage.
La riposte judiciaire. Lundi en fin d’après midi, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy et son trésorier ont été sollicités pour caler une ligne de défense. Vers 21 heures, un communiqué a été envoyé aux rédactions pour contester la version de l’avocat de la société Bygmalion. Une ligne de défense reprise ensuite par l'ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 Jérôme Lavrilleux. Ses larmes, lors de son interview-confession à la télé, n'ont pas convaincu dans le camp Sarkozy. "C’est de la comedia dell’arte tout ça", moque un fidèle parmi les fidèles. "Vous (NDLR : les médias) êtes en train de vous faire enfumer".
"Grotesque". Comment imaginer que la commission des comptes de campagne et que le Conseil constitutionnel, qui ont sanctionné un dérapage de 500.000 euros, soit passé à coté de 12 millions d’euros ? "C'est grotesque", assure un proche de l'ancien chef de l'Etat pour qui le scénario est beaucoup plus simple : c’est la société Bygmalion qui a fait de l'argent sur le dos de l’UMP.
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