Dimanche, il a défilé à Paris avec la classe politique et les chefs d'Etat étrangers - tout en jouant des coudes pour se faire une place au premier rang. Lundi matin, il a estimé que François Hollande avait "fait ce qu'il fallait faire" lors de la série tragique des attentats de la semaine dernière. Mais passé le moment d'unité nationale, Nicolas Sarkozy compte repasser à l'attaque rapidement sur le dossier de l'antiterrorisme.
Il réclame une commission. Le président de l'UMP a déjà avancé plusieurs pions, lundi sur RTL. Nicolas Sarkozy a suggéré la mise en place d'"une commission d'experts parlementaires" ou d'"un groupe de travail bipartisan" pour "comprendre" ce qui s'est passé et "améliorer les mesures de sécurité". "Il faut essayer de surmonter les clivages partisans sans détruire la nécessité du débat démocratique", a-t-il insisté.
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Nicolas Sarkozy a déjà avancé plusieurs propositions : renforcement des liens avec les services de renseignement étrangers, adoption du programme américain PNR de collecte de données fournies aux compagnies aériennes, encellulement individuel des djihadistes ou encore armement de la police municipale. Autre sujet sur la table, celui de l'immigration qui, si elle "n'est pas liée au terrorisme", "complique les choses", a-t-il affirmé. "La question de l'immigration fera l'objet de débats extrêmement approfondis", a-t-il promis.
Rencontre avec Netanyahou. L'agenda de Nicolas Sarkozy témoigne de sa volonté de s'emparer du dossier. Dès lundi à 15 heures, il rencontrera en tête à tête le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, venu participer à la marche de dimanche. "Il mesure la peur de la communauté juive", commente un proche. Le président de l'UMP rencontrera aussi cette semaine les principaux responsables religieux, mais aussi les différents syndicats de police. "L’unité ne doit pas empêcher d’entrer dans un moment de vérité de débat et de proposition", explique l'un de ses conseillers.
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Demander des explications. Nicolas Sarkozy, qui, lorsqu'il était à l'Elysée, avait dû défendre sa gestion du dossier Mohamed Merah en 2012, ne semble pas décidé à faire des cadeaux à l’exécutif. Il compte demander très vite des explications sur les failles du renseignement. L'un de ses lieutenants, bien informé, affirme que le courant ne passe plus entre les services français et leurs homologues syriens et marocains. Sarkozy veut savoir pourquoi.
Enfin, le patron de l'UMP n'attendra pas non plus pour mettre en cause l’insuffisance de l’arsenal législatif, ni pour oser nommer les problèmes en expliquant, comme le dit l'un de ses fidèles, qu’il faut lutter contre "l’islamisme" radical. "La question de l’islam de France doit être posée calmement, et nous devons y associer tout le monde", a insisté Nicolas Sarkozy lundi matin.
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