Niger : Paris prêt à "engager le contact"

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Hélène Favier , modifié à
Une intervention militaire pour libérer les otages n'est pas à l'ordre du jour, indique l'amiral Guillaud.

"Bien sûr, les autorités françaises sont prêtes à engager le contact à tout moment, la seule difficulté que nous ayons c'est que, - comme d'habitude dans ce genre d'affaire - ce sont les preneurs d'otage qui sont les maîtres du temps", a expliqué l'amiral Edouard Guillaud, le chef d'état-major des armées, vendredi sur Europe 1, revenant sur le sort des cinq Français enlevés au Niger.

"L'option militaire reste envisageable"

Par ailleurs, une "intervention militaire n'est pas, à l'instant où je vous parle, à l'ordre du jour. Pour l'instant nous établissons la situation dans l'urgence, comme à chaque prise d'otage et les forces militaires sont là en soutien de notre diplomatie", a-t-il ajouté.

Pour autant, "l'option militaire reste envisageable, mais à l'instant où je vous parle la vie des otages n'est pas directement menacée, nous attendons donc d'avoir un canal de communication", a insisté l'amiral Guillaud.

"Pour autant que nous le sachions, ils sont en vie"

Les cinq Français sont probablement au Mali, a confirmé le chef d'état-major avant d'ajouter : "ils sont en vie, mais nous n'avons pas à cette heure de preuves formelles, mais un faisceau d'indices".

Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart des collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), ont été enlevés à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger.

L'enlèvement a été revendiqué mardi par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a précisé qu'elle ferait parvenir ultérieurement des "demandes légitimes" à la France. La France a authentifié cette revendication et estime que les otages se trouvent actuellement dans le nord du Mali.

Au Nigeria, de la piraterie tribalo-mafieuse

Le chef d'état-major est aussi revenu sur l'enlèvement de trois marins français dans la nuit de mardi à mercredi au large du Nigeria, voisin du Niger.

"C'est une piraterie que j'appellerai tribalo-mafieuse. Il y a régulièrement des attaques de tribus qui trouvent que la manne pétrolière n'est pas bien répartie et qui exigent de l'argent (...). Jusqu'à présent, tout s'est toujours bien terminé", a-t-il rappelé.