La défaite. Elle était la grande favorite des sondages. Pourtant, Marie-Arlette Carlotti n’est même pas qualifiée pour le second tour de la primaire socialiste à Marseille en vue des élections municipales de 2014. Une claque pour la ministre déléguée aux Personnes handicapées. A tel point que la question de sa démission a été mise sur la table par... Samia Ghali, la grande gagnante du scrutin.
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Matignon dit non. Très vite, l’entourage de Marie-Arlette Carlotti a fait savoir qu’ "une démission n’est pas à l’ordre du jour." Contactée par Jean-Marc Ayrault, dimanche soir, pour lui intimer l’ordre d’en finir avec ses violentes critiques quant à l’organisation du scrutin à Marseille, Marie-Arlette Carlotti a reçu, lundi matin, le soutien de… Matignon : "le Premier ministre verra Marie-Arlette Carlotti cette semaine comme prévu, il lui redira qu'elle a toute sa place au sein du gouvernement", a précisé un conseiller de Jean-Marc Ayrault.
"Si j'étais à sa place..." La sénatrice Samia Ghali (photo), qui est arrivée en tête dimanche à Marseille, s'est interrogée elle-même sur le maintien au gouvernement de la ministre et candidate malheureuse Marie-Arlette Carlotti. "Ce que j'ai envie de dire à madame Carlotti, c'est peut-être qu'elle se pose la question de savoir si elle n'a pas été elle même sanctionnée par le travail qu'elle a fait en tant que ministre", a dit sur i>TELE la benjamine de la primaire PS, qui affrontera dimanche prochain Patrick Mennucci, qui sera, lui, soutenu par… Marie-Arlette Carlotti. "Si j'étais à sa place, peut-être que je rendrais ma place de ministre", a encore répété celle qui s’était révélée aux yeux du grand public en réclamant l’intervention de l’armée à Marseille.
"Une polémique totalement absurde". Une intervention qui a quelque peu courroucé Patrick Mennucci (photo), pour qui "cette polémique est totalement absurde. Il faudrait qu'on cesse avec cette façon de s'exprimer et qu'on retrouve un sérieux qu'on a eu. Il n'appartient pas à madame Ghali de savoir si elle doit rester ou pas (au gouvernement)." Également invitée d'Europe 1 lundi matin, Samia Ghali en a pourtant remis une couche, en rappelant à son adversaire défaite que "si les Marseillais l'ont sanctionnée dans cette élection, elle ne doit s'en prendre qu'à elle-même et se poser les vrais questions, savoir si, en tant que ministre, elle est une bonne ministre ou pas".