Verra-t-on un jour les "patrons" du PS et de l’UMP débattre sur le même plateau de télévision ? Le premier secrétaire du Parti de la rose Jean-Christophe Cambadélis va carrément adresser un courrier au tout nouveau président de l’UMP pour lui réclamer un débat avant les départementales en janvier ou en février. Mais selon l’entourage de Nicolas Sarkozy, cette joute verbale ne devrait pas avoir lieu. L’ancien président n’a pas l’intention de se laisser ramener dans un rôle de chef de parti...
"Ils ne jouent pas dans la même cour". "Quand on a été président de la République, on a un statut bien particulier", explique l'ancien conseiller en communication de Sarkozy Thierry Saussez. "Ce n’est donc pas le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) qui convie un président "classique" de l’UMP à un débat". Et d’enfoncer le clou : "le statut d’ancien chef de l’Etat est bien supérieur à celui de Monsieur Cambadelis. Tout le monde qui connaît un minimum politique le sait".
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Cambadélis savait que Sarkozy refuserait. "Peut-être peut-il débattre demain avec le Premier ministre, à la limite, mais pas avec le patron du PS", renchérit Thierry Saussez. "Ils ne jouent pas dans la même cour, ni au niveau de l’influence française ni au niveau international". "Il sait parfaitement que Nicolas Sarkozy va refuser. Il fait un coup pour se mettre en avant et c’est plutôt bien réussi. Il pourra ensuite dire : ‘Regardez, Nicolas Sarkozy n’a pas voulu débattre avec moi".
Sarkozy a d’autres priorités. A partir du moment où il a pris les commandes de l’UMP, Nicolas Sarkozy va "se consacrer exclusivement à la refonte du parti". "Il n’a pas de temps à perdre à débattre avec ses adversaires politiques. Avec tous les chantiers qu’il devra mettre en place, il ne doit pas se disperser". Et de conclure : "il cherchera certainement à faire monter les équipes (et les jeunes) qu’il a mises en place".