L’INFO. Nicolas Sarkozy continue de faire semblant. Vendredi matin, il a été reçu pendant une heure par Angela Merkel. Officiellement, l’ancien président était invité par la Fondation Konrad Adenauer, émanation du parti conservateur CDU d’Angela Merkel, à s'exprimer sur l'Europe et la relation franco-allemande. Nicolas Sarkozy a donc prononcé un discours où il a fait l'éloge de leur "leadership" pour sauver l'euro. Vu de France, c’est une autre phrase qui retient l’attention : "Je n'ai aucune intention de mettre un terme à la période de recul de toute activité politique que j'ai souhaitée", a-t-il affirmé.
L’amitié franco-allemande, un "trésor sacré". "Je suis venu (...) en ami de l'Allemagne", a lancé Nicolas Sarkozy, qui a ensuite esquivé toutes les questions des journalistes. A Berlin, c’est de la relation franco-allemande dont il était question, et uniquement cela. "Si j'ai accepté cette invitation, c'est pour témoigner de la nécessité de l'amitié entre les deux premières nations d'Europe", a-t-il justifié en préambule, se décrivant comme "un Européen convaincu et militant". Rappelant, dans un discours à la tonalité grave, les guerres ayant opposé la France et l'Allemagne au XXe siècle, il a souligné l'importance "absolument stratégique" de l'amitié franco-allemande, la qualifiant de "trésor sacré".
Nicolas Sarkozy a rencontré Angela Merkel à Berlin en Allemagne pic.twitter.com/x5ThmNWbjK— Agence Bestimage (@ABestimage) 28 Février 2014
"Le leadership n'est pas un gros mot". Après avoir assuré que l'amitié entre la France et l'Allemagne "n'est pas une question de gauche ou droite" - un petit tacle à destination de François Hollande, pas vraiment sur la même longueur d’ondes que la Chancelière allemande -, Nicolas Sarkozy a rappelé le rôle crucial joué par le couple "Merkozy" dans la résolution de la crise bancaire qui a touché l’Union européenne : "pendant cinq ans, en étroite coordination avec la chancelière Merkel, nous avons fait tout ce qui était dans notre pouvoir pour que nos deux pays agissent ensemble, pour éviter que la crise bancaire n'emporte l'économie mondiale, pour sauver l'euro de la tourmente qui menaçait de tout emporter", a-t-il lancé, déclenchant les applaudissements nourris de son auditoire.
Et de conclure : "dans la crise, l'Europe avait un besoin vital de leadership. Le leadership n'est pas un gros mot. Le leadership, c'est un devoir. Et quand on a peur du leadership, c'est qu'on a peur de ses responsabilités".
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