Le bras de fer sur le nucléaire entre les écologistes et le Parti socialiste vient de commencer. La candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à l'élection présidentielle, en visite au Japon, a rappelé jeudi à Tokyo qu'il n'y aura pas d'accord de gouvernement avec le PS s'il n'y a pas d'engagement sur la sortie du nucléaire.
"Ma réponse est très simple : il n'y aura pas d'accord de gouvernement si nous ne sommes pas d'accord sur le fait qu'il faut sortir du nucléaire", a insisté Eva Joly. "Et comme il n'y a pas de victoire de la gauche sans les écologistes, cela pose problème", a fait valoir la chef de file des écologistes.
"Les dirigeants socialistes sentent bien que l’opinion veut changer mais beaucoup d’entre eux appartiennent à la nucléocratie", a également expliqué Eva Joly à une députée sociale démocrate japonaise sans précisé néanmoins si le candidat socialiste, François Hollande, était un "nucléocrate".
Une "responsabilité historique"
La candidate d'Europe Ecologie-Les Verts a expliqué qu'après l'accident nucléaire de Fukushima, il s'agissait pour elle d'une "responsabilité historique". L'ex-juge doit d'ailleurs se rendre vendredi dans la ville sinistrée le 11 mars dernier.
"Mon travail pendant cette campagne est de montrer que cette sortie du nucléaire n'est pas simplement souhaitable, mais qu'elle est possible économiquement", a-t-elle martelé.
Une course contre la montre vient donc de débuter pour Eva Joly. L'accord avec le Parti socialiste doit impérativement être trouvé au plus tard dans un mois.