"Envisager l'inenvisageable": c'est sur ce "dogme" que la France va entamer des travaux dans "les prochaines années" sur ses centrales nucléaires pour en garantir la sécurité, a déclaré lundi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho.
"Il y a des travaux de sûreté importants qui vont être engagés pour la raison suivante: la meilleure sûreté, c'est d'envisager l'inenvisageable", a déclaré la ministre sur France Info, deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima. "Et donc, c'est ce qui en train d'être fait avec ce concept de noyau dur, c'est-à-dire d'imaginer que les fonctions vitales d'une centrale nucléaire, c'est-à-dire que le refroidissement du réacteur doit fonctionner même dans des conditions extrêmes d'accident absolument inimaginables", a-t-elle expliqué.
"C'est ça la prescription de l'Autorité de Sûreté nucléaire française et les travaux qui vont avoir lieu dans les prochaines années", a encore dit la ministre qui entend, en outre, proposer "un important volet concernant la sûreté nucléaire" dans le cadre de la loi sur la transition énergétique prévue à l'automne. La France compte 58 réacteurs, et en 2011, 78,7% de la production d'électricité était assurée par le nucléaire. Une part que le président François Hollande souhaite réduire à 50% en 2025.
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