"Plus de transparence". Après l'explosion survenue lundi sur le site nucléaire de Marcoule, associations et responsables politiques exigent des autorités la plus grande transparence sur l'accident et ses conséquences. Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, a ainsi affirmé que cet accident "posait le problème absolu de la transparence et du contrôle". "Partout où il y a des matières nucléaires, il devrait y avoir contrôle, il devrait y avoir transparence", a-t-elle ajouté.
Hasard du calendrier : la candidate se trouvait justement lundi à Clermont-Ferrand pour une visite sur le thème de la politique énergétique. A cette occasion, elle a appelé, avant l'explosion, à "préparer la France à sortir du nucléaire".
"Perte de confiance"
Interrogée sur Europe 1, la députée européenne EELV Michèle Rivasi a pointé une "perte de confiance totale concernant le nucléaire", affirmant que l'accident de Marcoule avait provoqué la "panique au niveau des gens", qui n'ont été informés "ni par la préfecture, ni par l'Autorité de sûreté nucléaire". "Il y a même eu des évacuations d'écoles", a-t-elle ajouté, des gens qui sont restés confinés parce qu'ils se disent 'on ne nous dit pas tout'".
Sur Twitter, la secrétaire nationale EELV Cécile Duflot a de son côté aussitôt appelé à une "information transparente et en temps réel" sur l'explosion. La candidate EELV à l'élection présidentielle Eva Joly a de son côté demandé au gouvernement de faire "toute la transparence en temps réel sur les conditions de cet accident et sur les risques encourus par les travailleurs du site et la population locale".
Informer en temps réel
Même son de cloche du côté de Greenpeace, qui réclame une "transparence totale et immédiate". "Il est indispensable que les populations locales soient informées en temps réel sur la situation et les éventuels rejets radioactifs".
Et l'organisation écologiste de rappeler que le site de Marcoule "n'est pris en compte ni dans l'audit des installations nucléaires françaises demandé par le gouvernement, ni dans les dernières inspections faites par l'Autorité de sûreté nucléaire".
Ironie de Corine Lepage
"La transparence des informations s'impose", a également exigé Aurélie Filippetti, secrétaire nationale du PS à l'énergie, qui a dit attendre " les explications les plus rapides et transparentes de la part de l'autorité de sûreté nucléaire et de l'état et d'EDF".
Sur Twitter, la députée européenne Corinne Lepage a choisi l'ironie : "pour EDF c'est un accident industriel. Fukushima est un accident naturel. Moralité : l'accident nucléaire n'existe pas."