Europe Ecologie-Les Verts (EELV) s'est dit jeudi "consterné et scandalisé" par la décision du Conseil d'État d'annuler l'interdiction de cultiver en France le maïs transgénique MON810 de la firme américaine Monsanto. "EELV est consterné et scandalisé par cette décision, qui se fait au mépris de la santé humaine, de la santé animale et de l'environnement", écrivent les écologistes dans un communiqué.
"Celle-ci survient moins de deux semaines après que Monsanto ait annoncé qu'elle allait retirer toutes ses demandes d'homologations (en cours) de nouvelles cultures OGM dans l'Union européenne en raison de l'absence de perspectives commerciales", ajoutent-ils. EELV "continuera à se battre pour l'interdiction du maïs MON810, seul OGM actuellement cultivé en Europe, couvrant moins de 1% de l'ensemble des champs du continent européen, et à promouvoir le développement de l'agriculture écologique, idéalement paysanne et biologique, en France et dans le monde, seule à même de garantir sur le long terme la sécurité sanitaire mondiale et la préservation de la santé et des ressources".
José Bové a, lui, estimé jeudi que l'annulation par le Conseil d'Etat de l'interdiction de cultiver le maïs transgénique démontrait la nécessité de renforcer la législation européenne sur les OGM. Le député européen d'Europe Écologie-Les Verts, grand pourfendeur des OGM, a déclaré en revanche qu'il n'était "pas trop inquiet" sur les suites qu'allait donner le gouvernement à cette annulation. Pour lui, la décision du Conseil d'État "montre bien qu'il faut renforcer encore la législation européenne sur la question des OGM alors qu'on est dans un paradoxe, on a une législation qui permet leur culture et on a une majorité de pays qui les interdit".