"On a tous reçu un sérieux avertissement"

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F.C avec agences , modifié à
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A droite comme à gauche, on assure vouloir tirer les enseignements du scrutin.

Au PS, on affiche un triomphe modeste ; à l’UMP, on s’attache à relativiser la défaite, rappelant la portée locale du scrutin. Dans un cas comme dans l’autre, un mot est revenu en boucle chez nombre de personnalités de gauche comme de droite, dimanche soir, au second tour des cantonales : tirer les enseignements du scrutin et notamment la percée du FN.

Au PS, on met le cap sur 2012…

Dès le début de la soirée, la première secrétaire du PS Martine Aubry, s'est projetée sur 2012, se posant en rassembleuse de la gauche et en responsable du "devoir de victoire" pour 2012."Ce soir, tout commence pour redresser et rassembler la France", a déclaré la première secrétaire du PS au siège du parti rue de Solférino. "Je suis aujourd'hui consciente de notre devoir de victoire en 2012 pour la France et pour les Français", a déclaré Martine Aubry.

Un message reçu cinq sur cinq par l’ancien premier secrétaire du PS François Hollande qui a rappelé sa légitimité à être candidat à la primaire socialiste. "Je ne suis pas candidat pour participer, je suis candidat parce que j’estime que depuis plusieurs mois, j’ai engagé une démarche, j’ai fait des propositions, j’ai affirmé une vision de la France qui me conduise à penser que je peux gagner la primaire" a t-il assuré sur Europe 1.

… Tout en s’inquiétant de l’abstention

Faisant entendre une voix discordante dans le concert de satisfaction, Ségolène Royal, a déclaré qu'il fallait "avoir le courage de reconnaître que le premier parti de ces élections cantonales, c’est l’abstention". "Un puissant effort de rénovation de la démocratie doit être fait. La gauche doit porter une véritable alternative enthousiasmante", a ajouté la présidente de la région Poitou-Charente. La gauche "a le devoir de reconnaître que l'abstention massive est un sérieux message d'incroyance et de désamour", a renchéri Arnaud Montebourg.

A l’UMP, on relativise la défaite…

Le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, a affirmé que la majorité était "un petit peu déçue" mais que le PS était "très loin" des résultats qu'il escomptait faire. "On aurait souhaité des meilleurs résultats, mais là où le PS, réputé premier parti d'opposition depuis dix ans, prétendait à dix présidences de conseils généraux supplémentaires, on en sera très loin ce soir", a-t-il déclaré sur France 2.

... ou l'on parle d'un échec...

Certains taclent carrément la stratégie de l'UMP, à l'image du maire de Nice, Christian Estrosi. Pour lui, "la direction nationale de notre parti n’a pas réussi à inverser la tendance. Cette défaite pose une question de ligne et de stratégie", a-t-il assuré au micro d'Europe 1. "Mettons un terme à des débats qui n'intéressent pas les Français", a-t-il ajouté en faisant allusion au débat sur la laïcité et l'islam, voulu par Nicolas Sarkozy et organisé la semaine prochaine". Car, a-t-il estimé, "ce débat, comme d’autres, a, sans doute, favorisé une montée du Front national".

… tout en faisant un début de mea-culpa

"On a tous reçu un sérieux avertissement" a estimé sur Europe 1 le secrétaire d'Etat au logement Benoist Apparu. "Ce sont les abstentionnistes et les extrémistes qui l’emportent", a conclu le secrétaire d’Etat.

"A droite, on doit tirer tous les enseignements de ces résultats et on va évidemment le faire, notamment par rapport à la poussée du Front national", a ajouté Jean-François Copé. Et l’ancienne garde des Sceaux Rachida Dati de conclure : "l'UMP a du boulot". "On a plutôt intérêt à retourner sur le terrain, à aller écouter un peu plus les Français" a-t-elle tranché sur Europe 1.

Au FN, on affiche son satisfecit

La nouvelle présidente du FN Marine Le Pen a jugé qu'il y avait désormais "bien un vote d'adhésion" pour son parti. Parlant de "montées exceptionnelles" pour son score entre les deux tours, elle a prévenu qu'il faudrait "compter avec le FN dans les premières places" dans les prochaines présidentielle et législatives.

Les Verts parlent d’un vote sanction

Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a estimé dimanche que le résultat des cantonales était une "sanction considérable (de) la politique désastreuse" menée selon elle par Nicolas Sarkozy et le gouvernement. "L'ambiguité venimeuse des déclarations de Nicolas Sarkozy et de son collaborateur Claude Guéant ont contribué cette semaine à fragiliser les valeurs de la République et le socle qui fonde notre démocratie", a ajouté la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts.