Les candidats à l’Elysée vont détailler leurs engagements en matière d’environnement samedi. Sept présidentiables déclarés vont défiler à la tribune du congrès annuel de France Nature Environnement (FNE) à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, cinq ans après le "Pacte écologique" de Nicolas Hulot.
"Obliger les candidats à sortir du bois"
Sont ainsi attendus François Bayrou (MoDem), François Hollande (PS), Eva Joly (EELV), Corinne Lepage (Cap21), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Hervé Morin (NC) et Dominique de Villepin (République solidaire). L'UMP, faute de candidat déclaré, ne sera pas représentée même si la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est attendue à la mi-journée à Montreuil pour inaugurer le "village" des associations.
L’association affiche un objectif clair : tenter d'insuffler un brin d'écologie dans la campagne. "On veut obliger les candidats à sortir du bois", explique Benoît Hartmann, porte-parole de FNE, fédération de 3.000 associations écologistes. Pendant quinze minutes et selon un ordre déterminé par tirage au sort, les candidats vont ainsi être invités à dire publiquement ce qu'ils comptent retenir et mettre en oeuvre des propositions récemment présentées par FNE.
Dans son "Appel des 3.000 pour un contrat environnemental", FNE propose des mesures "pour réussir la transition écologique" en "rénovant le dialogue environnemental" et en "investissant sans creuser la dette". L'agriculture, l'arrêt du "gaspillage du patrimoine naturel" et la lutte contre "la précarité énergétique" sont les "chantiers prioritaires" identifiés.
Un air du "Pacte écologique" de Hulot
Une démarche qui n’est pas sans rappeler la formule efficace mise en oeuvre lors de la campagne précédente par Nicolas Hulot et sa Fondation en recevant dix candidats pour un "grand oral". Ils avaient ensuite paraphé le "Pacte écologique" recensant les principales revendications de l'animateur d'Ushuaïa. De Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy, en passant par François Bayrou, Marie-George Buffet ou Dominique Voynet, les prétendants, en janvier 2007 s'étaient succédé derrière un pupitre, au musée des Arts premiers, à Paris, pour parler réchauffement climatique, économies d'énergie ou fiscalité "verte".