La présidente du Front national Marine Le Pen est revenue jeudi sur ses propos critiques contre les images du retour des quatre d'Arlit, en plaidant la "maladresse" alors qu'elle voulait, assure-t-elle, dénoncer une "instrumentalisation" des otages. "Manifestement, je me suis exprimée de manière maladroite puisqu'il ne s'agissait en aucun cas dans mon esprit, d'émettre la moindre critique à l'égard des otages", a-t-elle expliqué sur RTL. "Donc tout à fait évidemment je me réjouis de la libération".
Un peu plus tôt, sur Europe 1, la présidente du Front national avait parlé de "malaise" ressenti devant les images du retour des quatre hommes libérés mardi, évoquant leurs habits, leurs barbes, leur chèches. Des commentaires qui ont suscité de nombreuses réactions indignées ou ironiques sur les réseaux sociaux. Elle a ensuite réagi par un communiqué, s'efforçant d'expliquer qu'elle avait dans son viseur "l'instrumentalisation politique des libérations d'otages par les gouvernements".
"Les images livrées en pâture d'otages encore affublés des symboles de leur détention, manifestement encore sous le choc d'une détention longue et pénible, tirés devant les caméras de télévision par la manche par le ministre des Affaires étrangères, ont indubitablement laissé aux Français un sentiment de malaise", a assuré l'eurodéputée. "Il faut rompre avec ce qui est devenu une tradition française profondément malsaine d'instrumentalisation politique des libérations d'otages. Elles ne sont ni des meetings électoraux ni des émissions de téléréalité", tance-t-elle. "Il serait bon que nos dirigeants s'en souviennent".