Otages : la classe politique "solidaire"

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A l'instar de François Hollande, les responsables politiques français soutiennent le gouvernement.

Invité du Grand Rendez-vous Europe1/Le Parisien, François Hollande a justifié dimanche matin l’assaut contre les ravisseurs des Français enlevés vendredi soir à Niamey, au Niger. Les deux otages ont été retrouvés morts après l'assaut contre les preneurs d'otages, à la frontière malienne, dans le Sahel. “Dès lors que les autorités nigériennes l’ont souhaité, il était légitime, il était même nécessaire que les forces françaises contribuent à retrouver nos jeunes ressortissants“, a déclaré l’élu socialiste.

"Unis dans la lutte contre le terrorisme"

“Je ne veux laisser penser qu’il n’y a pas l’ombre d’une discussion entre le gouvernement et l’opposition. Nous sommes là solidaires“, a-t-il poursuivi.

“Je veux qu’il y ait une concertation permanente, parce que c’est très important“, a-t-il ajouté :

"Nous avons à accroître une coordination"

Dominique de Villepin a également réagi à la mort des deux jeunes Français, lundi matin sur Europe 1. Il est important de minimiser "les risques au Niger pour nos compatriotes", a-t-il souligné, ajoutant que , avec les pays de la région, du Maghreb et du Sahel, "nous devons éviter une implication trop directe de la France dans la région", a-t-il toutefois argumenté, expliquant que cette situation serait le fait du "piège" tendu par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

L'ancien premier ministre a tenu à souligner que l'assaut "était légitime" :

Même unanimité de la part du reste de la classe politique. La numéro un du PS, Martine Aubry, a ainsi fait part dès samedi soir de son "immense émotion", ajoutant que "toute la lumière devait être faite sur ce drame". La mort des deux otages "endeuille tout le pays", a pour sa part déploré le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault. Le Parti communiste a exprimé dès samedi soir "son indignation", assénant qu'"aucune cause ne peut justifier cette forme de terrorisme".

A droite, le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, a demandé "l'audition rapide" du ministre de la Défense Alain Juppé par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale. La vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, a quant à elle jugé dimanche soir "absolument nécessaire que toute la lumière soit faite sur cet acte barbare inqualifiable".

A l'instar du président du MoDem, François Bayrou, la plupart des responsables politique du pays ont demandé que le gouvernement et le président Sarkozy les réunissent "pour partager les informations". "Ce serait une manifestation concrète de la mobilisation générale qui s'impose en face de cette barbarie", a précisé François Bayrou. Ce sera en partie chose faite lundi soir, François Fillon ayant annoncé qu'il recevrait les différents responsables parlementaires.