Le contexte. Les députés socialistes se sont prononcés mercredi sur l’intégration dans la loi sur le "mariage pour tous" de la procréation médicale assistée, la fameuse PMA. Certains souhaitent étendre ce droit aux femmes homosexuelles. Le gouvernement s’est défaussé sur le Parlement sur la question. Car cette éventuelle adjonction qui fait débat, au sein du groupe PS comme ailleurs.
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En quoi consiste la PMA ? La technique la plus connue de la procréation médicale assistée est probablement la fécondation in vitro, au cours de laquelle l’embryon est créé hors du corps de la femme, avant d’être implanté. Les autres méthodes sont l’insémination artificielle, le transfert d’embryon congelé ou encore la congélation d’ovaires.
Que dit la loi ? A l’heure actuelle, seuls les couples hétérosexuels ont le droit de bénéficier de la PMA. Et encore, ceux-ci doivent justifier de deux ans de vie commune. En outre, l’Assurance maladie ne prend plus en charge la PMA quand la femme atteint les 43 ans. Les femmes célibataires ou homosexuelles sont donc exclues de la loi.
Pourquoi ça inquiète ? D’abord parce certains voient dans l’extension de la PMA une porte ouverte vers la gestation pour autrui, plus connue sous le nom de "mère porteuse". D’autres, comme Elisabeth Guigou ou Alain Claeys, spécialiste des questions de bioéthique au PS, estimaient que ce débat de nature sociétale ne peut être traité par le biais d’un simple amendement, mais doit être intégré à une révision des lois de bioéthique.
Au final selon un décompte du Canard Enchaîné relayé par le Lab, 134 députés se sont ouvertement prononcés pour l’extension de la PMA aux couples homosexuels. 15 sont contre. 147 autres se disaient indécis. Ils se sont finalement prononcés pour la PMA.