L’INFO. Critiquée fin janvier pour des propos qu’elle n’avait pas tenus, Laurence Rossignol a tenu à écouter ses détracteurs. Lundi, la secrétaire d'Etat chargée de la Famille a ainsi rencontré les associations qui s'étaient engagées contre le mariage pour tous. Objectif : leur rappeler que la « Procréation médicalement assistée (PMA) n'était pas à l'ordre du jour". "Elle a également rappelé son opposition à la gestation pour autrui (GPA)", a précisé un communiqué du ministère.
"Soulagés". "Ce qui est important, c’est qu’elle nous ait entendu et qu’elle nous ait reconnu", s’est félicitée Frigide Barjot. Entendus dans l'après-midi plus longuement que prévu, les responsables de La Manif pour tous, à la pointe de la contestation, sont ressortis du rendez-vous "soulagés" par certains points, mais encore "inquiets" par d'autres. Le Premier ministre Manuel Valls "a annoncé, et nous en avons pris acte, qu'il n'y aurait pas de libéralisation de la PMA pour les couples de femmes et les célibataires, ce dont nous nous réjouissons", a dit à la presse la présidente du mouvement, Ludovine de la Rochère, invitée quelques heures plus tard du Grand Journal de Canal + : "il y a une volonté d’apaisement et de dialogue, de la part de Manuel Valls et de Laurence Rossignol. Nous avons été très heureux d’avoir ce rendez-vous. Nous avons pu expliquer, enfin, nos préoccupations", s’est-elle réjouie.
Mais, alors que le mouvement réclamait que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui doit rendre un avis sur le sujet, soit dessaisi du dossier, il n'a pas été entendu sur ce point. Autre déception: la circulaire Taubira sur l'obtention du certificat de nationalité française pour les enfants nés de GPA, dont il demande l'abrogation, "ne sera pas retirée". En revanche, "la ministre s'est engagée à faire un état des lieux sur le territoire des sites qui proposent la GPA alors que c'est absolument illégal", s'est félicitée Ludivine de la Rochère.
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