Le Premier ministre, François Fillon, a rappelé lundi lors du journal de 20h de France 2 que l'élection présidentielle ne se déroulait pas "en trois tours" au lendemain de l'élection de François Hollande.
"Ce n'est pas contrairement à ce que l'on a pu croire, le premier tour d'une élection présidentielle à trois tours", a souligné le Premier ministre. "Il y a une sorte d'illusion d'optique due à l'overdose médiatique de ces derniers jours et je crois que maintenant il faut remettre les choses à l'endroit", a insisté François Fillon.
"C'est trop tôt pour porter un jugement sur l'homme lui-même. On va voir tout au long de la campagne comment il réagit. On n'a pas beaucoup de repères sur son expérience gouvernementale ou ministérielle puisqu'il n'en a pas", a ironisé le chef du gouvernement en rappelant que "le fond du sujet" était "le projet".
"Quand François Hollande hier soir commence, au moment où dans le monde entier, tous les yeux sont tournés vers la zone euro, la crise financière, à dire que son projet était de "réenchanter le rêve français", on se dit que vraiment que le projet socialiste est à côté de la plaque. Il y a un temps pour le rêve, aujourd'hui, il y a un temps pour le principe de réalité", a précisé François Fillon.
Interrogé sur la "dangerosité" du nouveau leader du parti socialiste, le Premier ministre a souligné que cela "ne comptait pas". "Ce qui compte c'est le projet, c'est l'idéologie défendue par les uns et par les autres. Je ne crois pas qu'il y ait de candidat plus dangereux. Tout candidat représentant la gauche est dangereux et l'a été dans les élections précédentes", a-t-il rappelé.
François Fillon a dénoncé un projet PS "profondément anachronique et inadapté à la réalité de la situation économique".