François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, et Martine Aubry, première secrétaire du PS, ont estimé mardi dans un communiqué commun que l'annonce d'un référendum grec sur le plan de sauvetage "traduit un défaut de gouvernance de la zone euro".
L'annonce surprise lundi soir par le Premier ministre grec Georges Papandréou de l'organisation d'un référendum sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays, critiqué en Grèce pour l'abandon de souveraineté qu'il implique, a fait dévisser mardi l'ensemble des bourses européennes. "Au-delà de la décision qui sera prise par le parlement grec, cette situation traduit un défaut de gouvernance de la zone euro", écrivent François Hollande et Martine Aubry.
"Bien des difficultés actuelles auraient pu être évitées si l'Europe avait fait preuve de solidarité dès le début des attaques spéculatives contre la Grèce", estiment les deux leaders socialistes. Pour eux, "l'Europe a agi trop tard, trop faiblement sur le plan financier, et trop durement sur le plan économique et social". Et d'ajouter que s'ils ont "toujours défendu la nécessité pour la Grèce de redresser ses finances", ils ont "aussi toujours dénoncé la brutalité des mesures engagées".