Les négociations entre le parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts sur le contrat de gouvernement couplé avec l'accord électoral entrent dans leur dernière phase. S'il intervient, l'accord doit être présenté mardi soir au plus tard au bureau national du PS. Plusieurs sujets cristallisent les oppositions mais, du côté socialiste, on se montre plutôt optimiste. Explications.
L'EPR de Flamanville. Les écologistes prônent l'arrêt de la construction de l'EPR de Flamanville, le réacteur de 3e génération, jugé pas suffisamment sûr. De son côté, François Hollande s'est prononcé pour une diminution de 75% à 50 de la part du nucléaire dans l'énergie électrique française d'ici 2025 mais il refuse d'abandonner l'arrêt de l'EPR de Flamanville.
Sur Europe 1 mardi matin Daniel Cohn-Bendit a fustigé "la psycho-rigidité symbolique" des socialistes sur cette question. "L'EPR est un tombeau industriel et un tombeau financier", a-t-il estimé.
Pour faire avancer les discussions, Yannick Jadot, le porte-parole d'Eva Joly propose un audit indépendant avec gel des travaux de l'EPR. Selon lui, avec cette proposition, les écologistes sont "très loin de leur position de départ qui était la sortie du nucléaire". "Au point que certains, chez nous, disent même que l’on va trop loin", souligne le député européen d’Europe Écologie-Les Verts.
Aéroport de Notre Dame des Landes. Le dossier du nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, "pèse aussi" même si "aucune pelleteuse n’a encore commencé à travailler. "On est pour l’abrogation du permis. Après, ce que l’on veut, c’est redonner la parole aux citoyens et aux experts pour que se tienne un vrai débat public", explique-t-on du côté de EELV. Par la voix de Pierre Moscovici, son probable futur directeur de campagne, François Hollande s’est dit favorable à la construction de cet aéroport, jugé "indispensable" pour le développement économique de la région.
L'instauration de la proportionnelle aux élections législatives. L'objectif pour les écologistes de pouvoir obtenir plus de marge de manoeuvre et notamment la formation d'un groupe groupe à l'Assemblée nationale. "On continue à travailler, notamment sur l'introduction d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée", confie Christophe Borgel, un des responsables côté PS de la négociation. De son côté, Daniel Cohn-Bendit s'est montré mardi matin assez optimiste sur la résolution de cette question.