Les députés "frondeurs" du Parti socialiste, qui dénoncent l'ampleur des gestes consentis par le gouvernement aux entreprises, ont décidé finalement de voter le budget rectificatif de l'Etat. Ils "ne voteront pas", en revanche, celui de la Sécurité sociale (PLFSSR), actuellement en discussion, a déclaré l'un d'entre eux, Christian Paul.
"Le budget rectificatif de l'Etat peut être voté car il comporte des baisses d'impôts pour près de 4 millions de familles. En revanche, nous considérons que le PLFSSR, qui a pour effet de faire financer le soutien aux entreprises par le gel des prestations sociales, n'est pas votable", a déclaré le député de la Nièvre après deux réunions des "frondeurs".
"Un manque de courage". Le patron des députés PS, Bruno Le Roux, a vivement réagi devant la presse: "ce serait une facilité de voter uniquement les textes de baisse d'impôts, ce serait un manque de courage de ne pas voter les décisions d'effort, ces textes forment un tout". Le Premier ministre, Manuel Valls, avait également lancé mardi un "appel à la responsabilité" des députés socialistes lors d'une réunion du groupe PS.
"Nous poursuivrons, dans les jours qui viennent et à travers nos amendements, notre combat pour la nécessaire réorientation de notre politique économique, fiscale et sociale", ont rétorqué plusieurs de ces députés "frondeurs" dans un communiqué au nom de "l'appel des Cent" élus pour un contrat de majorité.
DOCUMENT - Bruno Le Roux appelle les socialistes frondeurs au rassemblement
INFO POL - Face aux "frondeurs", le double jeu de l'exécutif