Martine Aubry a affirmé lundi sur France 2 que le projet du PS pour l'élection présidentielle de 2012, baptisé "le changement", visait à transformer en profondeur un "système qui arrive à bout de souffle". "Il ne va pas suffire de faire quelque replâtrages mais de changer en profondeur (...) il y a un système qui arrive à bout de souffle", a déclaré la première secrétaire du PS, ajoutant que les socialistes avaient des "objectifs clairs": "redresser la France, retrouver une France juste, rassembler les Français".
Le projet d'une trentaine de pages, qui sera présenté mardi en bureau national (direction du PS), comprend une trentaine de propositions phares dont la création de 300.000 emplois d'avenir pour les jeunes, la création d'une banque publique d'investissement pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME), une réforme fiscale d'envergure.
"Nous sommes des gens sérieux. Nous dirons ce qui est possible tout de suite", a souligné Martine Aubry, en indiquant que le PS avait travaillé dans une optique de réduction du déficit budgétaire à 3%, le plafond autorisé par les traités européens, en 2013. Elle a cependant souligné que plusieurs pays réclamaient un report de ce plafond. "Avec nous, il y aura à nouveau une politique industrielle", a assuré Martine Aubry, estimant nécessaire que "l'Etat rejoue son rôle d'incitateur" afin de "relancer l'investissement pour relancer la machine".
Interrogée sur le retour de la retraite à 60 ans promis par les socialistes lors des manifestations de l'automne 2012, elle a répondu que le PS avait préparé un projet prévoyant l'augmentation de la durée de cotisation mais donnant le droit de partir à 60 ans pour les gens ayant travaillé tôt ou dans des emplois pénibles. "Nous rediscuterons avec les syndicats mais nous la mettrons en pratique".Enfin, elle a estimé que "tout le monde va se sentir tenu par ce projet" car "on n'est pas candidat socialiste à la présidence si on ne défend pas les propositions du PS".