PS : mystère sur les nouveaux adhérents

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avec David Doukhan , modifié à

Difficile, voire impossible, de mesurer l’impact de la victoire aux régionales sur les adhésions.

C’est l’un des secrets les plus jalousement gardés au Parti socialiste : Combien de nouveaux adhérents depuis la victoire aux élections régionales ? La question est simple, mais il est en revanche difficile d’obtenir une réponse, alors que la direction dispose d’un logiciel dédié au recensement des militants.

Le porte-parole Benoît Hamon évoque des centaines de nouveaux membres. Un ordre d’idée invérifiable, car quand on lui demande des chiffres précis, le refus est catégorique. "Je ne les ai pas. Je vous les ai promis, et quand je les aurai, vous les aurez, ne vous inquiétez pas", a assuré lundi la voix du PS aux journalistes. Quand ? "Vous les aurez quand on décidera bon de vous les donner. Mais pas quand vous déciderez bon de nous les demander."

"Pas la préoccupation des Français"

Black-out au sommet donc, et grogne à la base. Benoît Joseph, responsable socialiste du Val-de-Marne, revendique par exemple quatre nouveaux militants, dans une section qui en compte 80 militants. "C’est essentiellement dû à un problème de timing", estime-t-il. "On est dans une période creuse, où la crise est profonde. Le réflexe, par rapport à ça, ça n’est sûrement pas d’adhérer au Parti socialiste. Aujourd’hui, les Français, ça n’est pas leur préoccupation."

Traditionnellement, c’est avant une présidentielle que les partis politiques font le plein de nouveaux adhérents. D’ici là, un membre de la direction admet : "on se doute bien qu’on ne va pas attirer les foules. Et de toute façon, on préfère des militants peu nombreux, mais capables de réfléchir."