Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui s'est attiré de virulentes critiques de l'opposition et de l'actionnaire de PSA après avoir mis en cause la direction du constructeur automobile, défend mardi dans Libération sa méthode de "négociation franche". Interrogé sur d'éventuels regrets quant à l'utilisation de certaines expressions comme "dissimulation" à l'encontre de la direction de Peugeot concernant l'avenir du site d'Aulnay, le ministre persiste et signe, affirmant que "ces mots ont été pesés".
"Je ne veux en aucun cas blesser le groupe PSA. Ni ses dirigeants, ni ses salariés. J'ai personnellement une histoire affective avec cette marque, comme beaucoup de Français", déclare-t-il dans cette interview à Libération, qui titre sans détour "A quoi sert Montebourg?". "Je veux protéger l'avenir de cette entreprise, de ses usines en France, de ses salariés", ajoute Arnaud Montebourg, qui prépare un plan de soutien à l'automobile.
"Mon ministère n'est pas celui des mondanités, c'est celui de l'action et du rassemblement patriotique au service de notre industrie", assure-t-il. "Nous n'esquiverons pas les problèmes et les désaccords. Nous n'enfouirons pas les dossiers comme nos prédécesseurs dans les armoires profondes de la République." "Ma méthode, c'est la négociation franche pour, ensuite, rassembler tout le monde autour des difficultés et les surmonter ensemble", explique le ministre, soulignant que "nous sommes dans une situation d'urgence économique et sociale qui exige que chacun fasse un effort".