La candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, est "favorable" à la création d'un "péage pour les camions à l'entrée de l'agglomération parisienne", affirme-t-elle dans une interview publiée sur lemonde.fr vendredi. "Beaucoup de poids lourds passent par la métropole et ne s'y arrêtent pas", précise-t-elle. Cette mesure, qui dépend du gouvernement, fait partie d'une série de propositions de la candidate pour lutter contre le diesel, en partie responsable de la pollution aux particules fines. Anne Hidalgo souhaite également que le gouvernement fasse "le pari de la voiture électrique", qu'il mette en place une "prime à la casse pour les voitures anciennes", et que "des réformes fiscales (soient) prises pour ramener le diesel au même prix que celui de l'essence".
Pour ce qui relève des prérogatives du maire de Paris, Mme Hidalgo s'engage à éradiquer le diesel dans la flotte de la Ville "d'ici trois ans" (il reste actuellement "30% de véhicules municipaux qui roulent au gasoil"), à ce qu'il n'y ait plus de bus de la RATP au diesel "d'ici à deux ans", et à interdire les cars de tourisme au diesel dans la capitale. Anne Hidalgo veut "travailler avec la profession des taxis pour transformer le parc existant en une flotte à moteur hybride, électrique" et propose de créer "une voie réservée aux taxis et au covoiturage" pour "fluidifier les accès routiers aux aéroports", complète-t-elle.
La première adjointe entend continuer à réduire la circulation automobile en offrant "de nouveaux modes de transports alternatifs": prolongement du tramway T3 à l'ouest, de la ligne 10 du métro à l'est, doublement des pistes cyclables, encouragement des véhicules électriques. Elle propose d'étudier "l'ouverture des couloirs de bus aux scooters et aux voitures électriques lorsqu'elles sont en covoiturage".
"Aller vers la fin du diesel à Paris dans la mandature sera ma priorité, au même titre que le logement, si je suis élue maire", promet-elle.