Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris, a affirmé mardi n'avoir "peur de personne", au lendemain de la victoire de Nathalie Kosciusko-Morizet au premier tour de la primaire UMP pour Paris.
"Je n'ai peur de personne, y compris de Nathalie Kosciusko-Morizet", a lancé la première adjointe de Bertrand Delanoë sur Radio Classique et Public Sénat.
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"Il y a eu une primaire à droite et la droite parisienne a montré ce dont elle était capable et en cela, elle n'a pas beaucoup changé par rapport à ce qu'on a connu dans les années passées", a commenté l'élue du XVème arrondissement. "Cette droite parisienne a aujourd'hui une candidate sans surprise", a poursuivi Mme Hidalgo. "La primaire était organisée pour cette candidate qui était la candidate officielle et elle fait un score moindre que ce que les sondages lui donnaient". "La candidate de la droite parisienne est là, la bataille s'engage", a-t-elle résumé.
Craint-elle cette rivale qui a une aura nationale ? "Je n'ai peur de personne y compris de Nathalie Kosciusko-Morizet", a-t-elle répondu. "Il y aura in fine un projet progressiste, celui que je vais porter, et un projet conservateur, aux Parisiens de se déterminer". "La question des personnes, c'est un sujet, bien sûr, dans un monde médiatico-politique où la personnalisation est quelque chose d'important, j'ai ma part et je prendrai toute ma part", a-t-elle relevé.
La dimension nationale de la bataille qui s'amorce à Paris? "Leader national, pas national...franchement je ne souffre pas d'un manque de notoriété, je suis ancrée à Paris", a dit la première adjointe. "Que la situation nationale pèse sur l'ensemble des municipales, sans aucun doute, mais faites-moi confiance, ma personnalité est là aussi, je ne suis pas sortie de nulle part, j'ai une histoire politique, une histoire personnelle, une histoire avec Paris que j'ai envie de prolonger", a encore déclaré Mme Hidalgo, également conseillère régionale d'Ile-de-France.