Anne Hidalgo (PS) a détaillé dimanche son programme de maire de Paris si elle est élue en mars, promettant de poursuivre, en termes de circulation et d'urbanisme, la politique de Bertrand Delanoë, avec 7 priorités et 7 milliards d'euros d'investissements. Baptisé "Paris qui ose", son document programmatique de 200 pages, distribué à la presse débute par un propos personnel de l'élue, née dans une famille espagnole il y a 54 ans, - arrivée en 1984 à Paris et qui "ne l'a plus quittée" -, également "particulièrement fière" du bilan des treize années de mandat du maire sortant, dont elle est la première adjointe.
Les impôts locaux n'augmenteront pas. Le programme s'achève par un chiffrage de "l'ensemble des mesures": "un investissement supplémentaire de 7 milliards d'euros" sur 2014-2020 (après 18 milliards depuis 2001), assorti de l'engagement que les impôts locaux n'augmenteront pas. Entretemps, Anne Hidalgo décline sept "priorités" au milieu de propositions multiples -pour beaucoup déjà esquissées- pour une ville "créative", "collaborative", et surtout "bienveillante", qualificatif plusieurs fois répété.
Après Vélib' et Autolib, des scooters en location ?
10.000 nouveaux logements par an. La candidate PS réaffirme sa promesse phare de créer 10.000 nouveaux logements par an et d'atteindre l'objectif des 30% de logements sociaux à l'horizon 2030 (contre 20% attendus en mars), élément clé de son alliance avec le PCF nouée en octobre. Pour rendre plus transparente l'attribution de logements sociaux, elle propose la mise en ligne de toutes les offres, qui "permet à chaque demandeur d'avoir une vision précise du logement auquel il postule et de suivre les étapes de son dossier", explique-t-elle dans un entretien au Parisien.
Plan d'embellissement de toutes les grandes places. Après le réaménagement de la place de la République, elle promet "un plan d'embellissement de toutes les grandes places parisiennes, qui subissent excessivement la pression de la voiture", évoquant Nation, Bastille, Denfert-Rochereau, Panthéon. Concernant les déplacements, elle propose sur le principe de Velib et Autolib, des scooters en libre service, et s'engage à limiter la vitesse à 30 km/h en dehors des grands axes, à 70 km/h sur le périphérique, "peu à peu transformé en boulevard urbain", plus facile à traverser. Une fête annuelle ("les 24 heures du périphérique") s'y tiendra à l'arrivée du Tour de France fin juillet.