Le président français François Hollande a affirmé mardi que "l'incident" survenu fin juin entre La Paz et Paris autour de l'affaire Snowden était "clos", à l'issue d'une rencontre à New York avec le président bolivien Evo Morales. "L'incident est vraiment clos et nous sommes même allés très loin dans un certain nombre de discussions bilatérales et sur des contrats", a déclaré à la presse le président français après cette rencontre bilatérale, en marge de l'assemblée générale des Nations unies.
Début juillet, la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal avaient temporairement interdit leur espace aérien à l'avion du président bolivien, le soupçonnant, à tort, d'emmener à son bord Edward Snowden. L'ex-consultant du renseignement américain était recherché pour espionnage par les Etats-Unis après avoir fait des révélations fracassantes à propos de la surveillance électronique mondiale effectuée par ce pays. Cette affaire n'a laissé "aucune séquelle", a assuré François Hollande. L'avion présidentiel bolivien, qui devait regagner La Paz venant de Moscou, avait été contraint de faire une escale de 13 heures à Vienne.
L'affaire avait suscité une vive émotion en Bolivie où des pierres avaient été jetées contre l'ambassade de France et des drapeaux français brûlés. Edward Snowden a obtenu le 1er août un asile provisoire d'un an en Russie après avoir passé plus d'un mois dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetievo de Moscou.