Un péage poids lourds va entrer en vigueur sur le périphérique à partir du 1er octobre.
Après la bataille des portiques écotaxes bretons l'année dernière, c'est Paris qui va être au centre des intentions. Dans le cadre de son plan anti pollution, la maire PS Anne Hidalgo veut lancer, sur le périphérique, un péage poids lourds, le remplaçant de la fameuse écotaxe, pour les camions de plus de 3,5 tonnes, a indiqué la mairie, confirmant une information du JDD. L'expérimentation devrait démarrer dans quelques jours, au 1er octobre, avant l'entrée en vigueur prévue le 1er janvier.
>> LIRE AUSSI - Le "péage de transit" remplace l'écotaxe
13 centimes par kilomètre. Pendant trois mois, il n'y aura pas de facturation : il s'agira juste de tester le mécanisme. Une fois bien en place, chaque kilomètre sera facturé 13 centimes en moyenne aux transporteurs routiers. Un prix qui devrait varier, notamment en fonction du poids du camion ou de son niveau de pollution.
Cinq millions d'euros attendus. Mais "l'objectif n'est pas uniquement de facturer", selon Christophe Najdovski, l'adjoint au maire de Paris, en charge des transports. "Il y a plusieurs objectifs : faire en sorte que le trafic international de poids lourds ne passe pas par Paris. Et faire en sorte que cela rapporte des ressources, l'équivalent de 5 millions d'euros, au Budget de Paris", détaille l'élu sur Europe1. "Cinq millions, ça permet par exemple d'aménager une place pour qu'elle soit moins routière, ou de construire des murs anti-bruits par exemple", défend-il encore.
Les routiers prévoient des actions. Ce dispositif "n'est que la déclinaison parisienne de décisions prises cet été" au niveau du gouvernement, justifie Christophe Najdovski. Le 26 juin, l'Assemblée nationale a en effet adopté un amendement gouvernemental qui remplace l'écotaxe par un péage de transit poids lourds. Rien n'est toutefois déjà gagné. Les transporteurs routiers prévoient déjà de nouvelles actions contre cette nouvelle version de l’écotaxe dans les semaines qui viennent.