Parler de politique sur son lieu de travail n'est pas un tabou, plus de la moitié (57%) des salariés affirmant débattre du sujet avec leurs collèges, selon un sondage publié mercredi par Opinionway pour les Editions Tissot.
Dans le détail, les hommes sont davantage enclins que les femmes à parler politique au bureau (65% contre 50%), un type de débat que prisent notamment les cadres (63%) et les fonctionnaires (62%). Les salariés sont toutefois moins nombreux (29%) à évoquer le sujet avec leur supérieur hiérarchique ou avec les clients (15%), affaires et politique ne faisant pas forcément bon ménage. Quant à ceux qui n'affichent pas leurs opinions au travail, ils estiment à 69% que cela ne regarde qu'eux, 22% d'entre eux préférant se taire par crainte d'un conflit (22%), d'un impact sur sa situation professionnelle (7%), voire même d'une sanction (2%).
Si le débat politique semble ancré dans l'entreprise, les salariés fixent tout de même des limites à l'expression de leur engagement, à quelques mois de l'élection présidentielle. Une grande majorité d'entre eux trouverait ainsi inacceptable d'expliquer à un collègue pour qui voter (60%), de distribuer un tract (76%), d'afficher un poster ou un badge (81%) ou encore d'organiser une réunion pour défendre un candidat ou un parti (85%).
Sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1.013 salariés et fonctionnaires, âgés de 18 ans et plus, interrogés en ligne; du 21 au 29 septembre 2011.