Les candidats à l'élection présidentielle ont jusqu'à 18h00 vendredi pour déposer les 500 parrainages leur permettant de se présenter. Pour de nombreux élus, c'est la fin du casse-tête. Très sollicités ces derniers mois, certains en ont assez de l'insistance des candidats.
"C'est lourd"
La maire d'Etchebar, dans le pays basque, l'admet au micro d'Europe 1 : "c'est vrai que c'est lourd". "Je suis agricultrice donc vous pouvez être avec les vaches, sortir du fumier ou autre et ils arrivent comme ça, sans prévenir. Vous trouvez cinq, dix messages sur le répondeur de la même personne", raconte Nathalie Irigoyen.
90% des maires sans étiquette
La décision de parrainer un candidat peut aussi entraîner des ennuis au niveau local, sachant que 90% des maires de France sont sans étiquette. "Dans l'équipe municipale, certains pourraient être gênés et me dire : 'Francis, là tu ne respectes pas le deal que nous avons entre nous, pour ceux qui ne seraient pas du bord que je soutiendrais", estime Francis Delrue, maire de Baisieux, dans le Nord.
"On vous fait des remarques"
Georges Poncelet, maire d'Urschenheim dans le Haut-Rhin, connaît le problème. En 2007, il avait donné sa signature à Arlette Laguiller. "On vous fait des remarques lors de réunions : 'toi tu es à gauche, ou extrémiste, ou révolutionnaire'. On vous met une étiquette, donc ce n'est pas la peine", explique-t-il à Europe 1. Du coup, pour cette élection, personne n'a obtenu ses faveurs. En 2007, 60% des élus n'avaient parrainé personne.