C’est un symbole. Nicolas Sarkozy a décidé de supprimer la traditionnelle garden-party du 14-Juillet à l’Elysée. L'information a été confirmée par des sources au sein de l'UMP. La mesure pourrait être annoncée officiellement la semaine prochaine à l'occasion d'une réunion d'étape sur la Révision générale des politiques publiques.
Age de départ à la retraite repoussé à 62 ans, stagnation des salaires des fonctionnaires et économies à tout-va pour réduire le déficit : la fin de la garden party s’inscrit pleinement dans cette ère de rigueur. La décision intervient aussi après une succession d’affaires mêlant argent et politique.
Déjà une garden-party de crise en 2009
Mais la garden party de 2009 était déjà "de crise". Le nombre d’invités avait notamment été réduit d’un tiers. "Il y a des restrictions partout. Ça en fait partie", avait alors expliqué un conseiller de Nicolas Sarkozy.
Pourtant, le député socialiste René Rosière avait de son côté constaté une nouvelle dérive des dépenses, dans un rapport rendu début juin. "Le dernier rapport de l’Elysée évoque ‘une réduction du coût par personne de l’ordre de 11%’ en se gardant bien, tout comme l’année précédente, de donner le nombre d’invités ainsi que le coût global qui n’a jamais été aussi élevé’", pointait l’élu PS.
Un symbole ? Une goutte d'eau ?
Au-delà du symbole, la fin de la garden-party peut-elle vraiment peser dans les comptes de l’Etat ? En 2009, la fête avait coûté près de 750.000 euros, selon les comptes établis par René Rosière. L’objectif affiché par le gouvernement est de parvenir à 100 milliards d’économies d’ici 2013, dont 50 milliards de réductions de dépenses. Soit près de 6.700 garden-party.