Les élections législatives partielles de dimanche, dans trois circonscriptions de métropole, ont donné des résultats conformes aux prévisions. Les trois candidats de droite se sont donc imposés. Des résultats qui permettent à la droite de grappiller un élu supplémentaire à l’Assemblée, l’un des territoires ayant basculé.
La 6e circonscription de l’Hérault rebascule. Dans un terre très à droite, la socialiste Dolorès Roqué avait réussi l’exploit de l’emporter en juin, de seulement dix voix, à la faveur d’une triangulaire avec le FN. Une situation qui ne s’est pas reproduite cette dois, la candidate d’extrême droite ayant été éliminée au premier tour. Dans ces conditions, le candidat de l'UMP Elie Aboud s'est imposé sans coup férir, avec 61,91% des suffrages, contre 38,09% à son adversaire, qui avait reçu dans la semaine le soutien sur place du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Dans les Hauts-de-Seine, Devedjian reste indéboulonnable. Vainqueur avec seulement 191 voix en juin, Patrick Devedjian n’a cette fois pas connu la même frayeur. Tout proche de la réélection dès le premier tour (49,82%), le président du conseil général des Hauts-de-Seine a obtenu 60.03 % des suffrages exprimés contre 32,52% pour son adversaire, le chevènementiste Julien Landfried. Le scrutin a été marqué par une forte abstention (63,95%)
Petite ombre dans le Val-de-Marne. Certes, c’est bien un candidat UMP, ou revendiqué comme tel, qui a été élu dans la première circonscription du Val-de-Marne. Mais alors que le parti avait investi et soutenu l’UDI Henri Plagnol, c’est le dissident Sylvain Berrios qui s’est imposé. "Ce soir, c'est la victoire de l'engagement et de la conviction", a réagi le vainqueur du soir, qui a obtenu 56,6% des suffrages exprimés contre 43,4% pour le candidat centriste.
L’UMP plastronne. Alors que le parti, en crise depuis quatre semaines, est proche d’un accord, ses leaders n’ont évidemment pas fait la fine bouche au moment de commenter ces résultats. "Je suis très heureux de la formidable victoire d'Elie Aboud et de Patrick Devedjian", s’est réjoui Jean-François Copé. "Ce succès électoral, qui doit être accueilli avec espoir mais sans triomphalisme, renforce notre devoir de relancer l'UMP sur des bases solides", a de son côté commenté François Fillon.