C'est l'une des pistes envisagées pour financer la sécurité sociale. Toutefois, la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) n'est pas prévue au budget de l'année 2013, a affirmé lundi Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget. "La hausse de la CSG ne fait pas partie du programme de la loi de finances initiale", a-t-il déclaré sur France Inter.
Dans un audit publié début juillet, la Cour des comptes estime que si la France veut respecter ses engagements budgétaires sur le plan international, une hausse de la TVA ou de la CSG sera "difficilement évitable". Or, la nouvelle majorité de gauche vient d'annuler la hausse du taux de TVA votée par la droite et qui devait entrer en vigueur en octobre.
"Nous allons faire des économies"
"Des économies sont nécessaires, nous allons faire des économies", a martelé Jérôme Cahuzac lundi, ajoutant : "avant de savoir s'il faut de nouveau augmenter tous les impôts des Français, par exemple la CSG, commençons par prouver que nous sommes capables de faire des économies et je m'y efforce".
Après la conférence sociale début juillet, Jean-Marc Ayrault et François Hollande n'avaient pourtant pas exclu une hausse de cet impôt prélevé à la source sur tous les revenus (salaires, pensions de retraite, valeurs mobilières et produits immobiliers). Une hausse de 1% de la CSG peut apporter 11 milliards d'euros par ans dans les caisses de l'Etat.
"Aucune ressource" écartée
Dans son programme, le chef de l'Etat évoquait une "grande réforme permettant la fusion à terme de l'impôt sur le revenu et de la CSG", dont une partie serait "affectée aux organismes de sécurité sociale". Mais le 14 juillet, François Hollande a affirmé qu'il n'écartait "aucune ressource" fiscale pour réduire le déficit, et précisé que la CSG ne devait pas être considérée comme "seul instrument".
La droite et l'extrême-droite sont vent debout contre cette mesure qu'elles accusent de viser les classes défavorisées. Cet impôt semble aussi impopulaire auprès des Français : d'après un sondage Tilder-LCI-OpinionWay, ils sont 60% à être hostiles à une hausse de la CSG en contrepartie d'une baisse des cotisations sociales payées par les entreprises.