"C’est un sondage", pas plus. Chantal Jouanno n’a pas donné de crédit à l’enquête qui donne François Fillon préféré par les Français à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012. "C’est vous qui créez la rivalité, je n’ai jamais entendu jusqu’à aujourd’hui entre ces deux hommes le moindre mot, la moindre rivalité", a assuré la secrétaire d’Etat à l’écologie mardi sur Europe 1.
"Ce qu’a dit le président de la République est très clair : on fait les réformes et fin 2011 on évalue les réformes", a insisté Chantal Jouanno. Quitte à être impopulaire ? "Quitte à faire bouger le pays", a-t-elle rétorqué. "Les Français aiment aussi les hommes courageux", a-t-elle ajouté.
La tête de liste UMP à Paris a estimé que la classe politique dans son ensemble avait "collectivement une responsabilité dans le désamour qui s’est exprimé" à l’occasion du premier tour. Chantal Jouanno a critiqué au passage la place prise par les polémiques au cours de la campagne. "Je préférerais qu’on parle du programme. Le reste ça n’a aucun intérêt, sinon il faut qu’on devienne des stars pas des politiques", a-t-elle commenté.
Revenant sur la taxe carbone, retoquée au début de l’année par le Conseil constitutionnel, Chantal Jouanno a assuré que le calendrier n’avait pas changé. Nicolas Sarkozy a promis une entrée en vigueur au 1er juillet. Mais "la mutation environnementale, elle est compliquée, c’est clair", a concédé la secrétaire d’Etat. "Personne n’a dit qu’il aurait une inflexion", a-t-elle insisté.