"Le meilleur pour nous faire gagner en 2017 c'est Fillon". L'ex-ministre du Budget et ancienne porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse annonce, jeudi, qu'elle soutiendra l'ancien Premier ministre lorsqu'il briguera la direction de l'UMP à l'automne. Un coup dur pour son challenger : l'actuel patron du parti Jean-François Copé, avec qui elle formait pourtant le groupe des six "mousquetaires".
La fin des "mousquetaires"
Egalement appelés la "bande à Copé", ce groupe de soutien formé au départ par le maire de Meaux, Bruno le Maire, François Baroin et Christian Jacob s'était formé en 2010 - lorsque Xavier Bertrand tenait encore les rênes du parti - pour demander un changement de cap et des places de choix dans l'appareil. Valérie Pécresse et Luc Chatel, les "mousquetaires" les avaient rejoints plus tard. Selon d'autres membres de l'UMP, ils avaient alors passé un accord avant la présidentielle pour se répartir les postes en cas de défaite de Nicolas Sarkozy.
Fin d'une époque. Aujourd'hui, Valérie Pécresse préfère Fillon. "J'ai de l'amitié pour Jean-François Copé, je ne m'en cache pas, je l'ai toujours assumé. Mais aujourd'hui, je considère en conscience que le meilleur pour nous faire gagner en 2017, c'est François Fillon", déclare l'ancienne ministre UMP du Budget, dans un entretien au Figaro.
"J'ai de l'amitié pour Copé, mais..."
"Il est le plus à même de nous rassembler à la fois sur de nouvelles idées, un nouveau mode de fonctionnement et d'assurer l'unité de l'UMP entre libéraux, centristes, gaullistes et droite populaire. C'est un choix militant, un choix politique que j'ai mûri ces derniers mois, et que chacun d'entre nous devra faire", ajoute-t-elle.
Elle envisage de soutenir une éventuelle candidature de l'ancien Premier ministre en 2017 à l'Elysée car c'est "un homme d'Etat", dit-elle. "Nous avons la chance d'avoir François Fillon, qui en a déjà la stature, qui a un bilan remarquable en matière de réformes, qui a l'expérience des temps de crise, qui a la confiance des militants, profitons-en".
Pécresse brûle les étapes, jugent d'ex-ministres
Mais, le moment n'est pas venu de prendre position pour l'élection présidentielle de 2017, ont estimé les anciens ministres Xavier Bertrand et Bruno Le Maire.
"Avant l'heure, c'est pas l'heure. Et même pour le congrès de novembre, le moment du choix des candidats, ce n'est pas pour aujourd'hui", a ainsi fustigé Bertrand sur Europe 1 Xavier Bertrand, tandis que Le Maire assénait : "Avant de parler des personnes, des postes, des places, des compétitions, des querelles de chef qui n'intéressent aucun de nos militants, aucun de nos sympathisants, essayons de voir ce que nous proposons comme projet".