La ministre du Budget Valérie Pécresse a jugé lundi que le premier tour de la primaire du PS avait révélé un parti "profondément fracturé" et qualifié le processus de "primaire pour rien" faute d'avoir réussi, selon elle, à faire émerger un leader et un projet.
"Ces primaires montrent un Parti socialiste qui est profondément fracturé, fracturé en sensibilités qui sont parfois antagonistes parce que, pour moi, la démondialisation, c'est la récession pour la France", a estimé Valérie Pécresse devant la presse, après un discours de Nicolas Sarkozy sur le Grand Paris. "Ca me paraît bien paradoxal que les partisans de la démondialisation deviennent les arbitres de cette primaire", a insisté la porte-parole du gouvernement en référence à la 3e place décrochée par Arnaud Montebourg, derrière François Hollande et Martine Aubry.
"Une primaire pour désigner un leader qui, pour l'instant, n'émerge pas, une primaire pour concevoir un projet qui, pour l'instant, n'existe pas, je me demande si tout ça ce n'est pas une primaire pour rien", a-t-elle raillé.