L'élection du président de l'UMP s'est déroulée dans une "désorganisation absolument incroyable", a regretté Valérie Pécresse, soutien affiché de François Fillon, lundi matin sur Europe 1, qualifiant la situation actuelle de "ridicule".
Le vote des adhérents pour désigner un nouveau président à l'UMP a tourné à la foire d'empoigne dimanche, Jean-François Copé et François Fillon revendiquant chacun la victoire tandis que la commission interne chargée de valider le scrutin s'est dit dans la nuit incapable d'annoncer qui avait gagné.
"Les statuts prévoyaient que les secrétaires départementaux faisaient remonter à l'UMP les résultats des votes, en même temps qu'ils les communiquaient aux candidats bien entendu, et que une commission de contrôle électoral devait annoncer les résultats, a rappelé Valérie Pécresse. Je ne comprends absolument pas pourquoi M. Copé s'est précipité pour annoncer une victoire qui n'était corroborée par aucun chiffre officiel donné par la commission en charge, précipité pour annoncer un chiffre qu'après, vous avez été bien incapables de nourrir et d'étayer.", a-t-elle reproché à Michèle Tabarot, députée UMP des Alpes-Maritimes, soutien de Jean-François Copé.
Valérie Pécresse a par ailleurs affirmé qu'elle ne voyait "aucune objection" à l'organisation d'un nouveau vote. "Je n'ai pas peur, parce que je sais que nous avons gagné", a-t-elle déclaré. Elle a par ailleurs assuré qu'elle avait confiance dans la Commission d'Organisation et de Contrôle des Opérations Électorales (Cocoe), l'appelant à "donner les chiffres que nous réclamons depuis douze heures maintenant". "La vérité, c'est la Cocoe qui la dira", a-t-elle conclu.