Vincent Peillon (PS) a précisé jeudi que, candidat aux européennes de 2014, il n'abandonnerait pas pour autant son ministère de l'Éducation. Interrogé par BFMTV et RMC, M. Peillon, qui doit conduire la liste dans la grande région sud-est comme il l'avait fait en 2009, a indiqué : "je vais simplement aller mener le combat politique" dans cette circonscription. Quittera-t-il l'Éducation nationale ? "Mais bien sûr que non! Je vais y rester ! Vous ne voulez pas d'homme politique qui n'ait pas le suffrage universel !"
"Vous comprenez bien que la tâche dans laquelle on est engagés est une tâche de long terme", a insisté M. Peillon à propos de son chantier ministériel. Mais "qui est candidat dans le Sud-Est ? C'est Jean-Marie Le Pen en face de moi. Où sera l'élection la plus dure ? Où le Front national, que je considère comme un parti anti-républicain, mène la campagne ? C'est là-bas".
Il entend aussi combattre l'idée que le responsable des difficultés actuelles "est toujours l'Europe" alors que l'Union est "une garantie de prospérité", de "progrès social". M. Peillon avait annoncé le 10 octobre qu'il "ne se déroberait pas" au combat des européennes, mais sans préciser expressément qu'il resterait ministre.