La région Languedoc-Roussillon "doit rester à gauche". C’est l’unique objectif défini lundi sur Europe 1 par Vincent Peillon. Comment y parvenir ? En soutenant, s’il le faut, au second tour Georges Frêche, pourtant écarté par le Parti socialiste. "Si à ce moment-là, c’est Georges Frêche qui peut garder à gauche, avec des socialistes et d’autres, la région, je serai à leurs côtés", a expliqué l’eurodéputé, connu pour être proche de Georges Frêche.
"J’ai noté et j’ai accepté la décision du Bureau national de soutenir Hélène Mandroux [la maire de Montpellier nommée finalement tête de liste socialiste]", a reconnu le socialiste. Mais il a immédiatement précisé : "je ne suis pas pour les menaces et pour les exclusions". Concernant les socialistes qui ont décidé de suivre malgré tout Georges Frêche, et dont le sort sera tranché mardi, Vincent Peillon a donc proposé une simple "suspension temporaire, le temps de la campagne".
Pas de cadeau à la droite
"Sortons de ce feuilleton, faisons le rassemblement, conservons cette région à gauche et parlons d’autre chose", a insisté Vincent Peillon. Son leitmotiv : "ne pas faire de cadeau à la droite".
Revenant notamment sur la polémique autour de Ali Soumaré, la tête de liste PS dans le Val-d'Oise qui est attaquée par l’UMP, Vincent Peillon a commenté : "Je suis triste de la tournure que prennent ces élections". Il a dénoncé au passage une campagne dont le "climat fait le jeu de l’abjection française".
"Nous sommes dans une phase qui est difficile (…) Nous avons besoin de parler des bilans et des projets. Et je dois dire que toutes les pollutions, certaines tout à fait déplaisantes, qui veulent prolonger le débat sur l’identité nationale et l’immigration, c’est insupportable et que ça crée un climat dans ce pays dont nous n’avons pas besoin", a conclu l’eurodéputé socialiste.