Vincent Peillon a estimé lundi qu'un contrôle annuel du cannabis chez les lycéens, proposé par un député UMP, ne suffirait pas face à ce qui est pour lui "un problème de santé publique" appelant une réponse "globale", même s'il s'est dit "pas radicalement opposé" au dépistage. Le ministre de l'Education, en visite en Gironde, était interrogé par des journalistes sur une proposition de loi d'Eric Ciotti, également président du Conseil général des Alpes-maritimes, visant à combattre la consommation de ce produit par les adolescents.
Relevant que, selon l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, la France est après la République tchèque le pays où la consommation de cannabis est la plus élevée chez les 15-16 ans, Eric Ciotti propose que les lycéens soient "obligatoirement soumis, périodiquement, et au moins une fois par an, à un examen médical de dépistage de produits stupéfiants". "Si une fois par an suffisait à régler un problème d'addiction qui est très lourd en France, ce serait facile", a commenté Vincent Peillon à Lastresne, près de Bordeaux, où il visitait un "campus des métiers et des qualifications".
"La question, vraiment, est la prévention de cette addiction-là, et des autres aussi. Pourquoi uniquement nous parler de cette consomation-là ? il y a beaucoup trop de consommation de cigarettes, d'alcool, il y a des diffucltés d'alimentation, il y a aussi des difficultés de prévention des grossesses précoces", a ajouté le ministre. "On a une initiative pour la santé des jeunes à prendre, elle est globale", a estimé le ministre, qui a rappelé qu'il préparait pour 2014 avec la ministre de la Santé Marisol Touraine une initiative pour la santé des jeunes.
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